Outre la présence de son Secrétaire exécutif national à la salle des actes de l’hôtel de ville de Yaoundé, le 4 octobre dernier, durant la brève cérémonie marquant la célébration de l’événement, le Réseau a organisé une série de manifestations pour commémorer avec la communauté internationale autour du thème choisi cette année  « Meilleure ville, meilleure vie ».

Selon Jean-Paul Missi, Secrétaire général du ministère du Développement Urbain et de l’Habitat (MINDUH), le thème de la célébration de la 24ème édition de la Journée mondiale de l’Habitat de cette année « Meilleure ville, meilleure vie » ou encore « Better cities better life» renvoie particulièrement aux défis auxquels notre pays reste confronté en matière de maîtrise de l’urbanisation, de réduction de la pauvreté et de développement des villes durables. C’est donc pourquoi, il a ouvert le débat, le 4 octobre dernier à l’hôtel de ville de Yaoundé lors de la cérémonie solennelle marquant la journée mondiale de l’Habitat, en s’interrogeant : « Quelle réflexion devrait nous inspirer le thème retenu cette année, dans un contexte camerounais caractérisé par une urbanisation accélérée, irréversible et qui continue de se conjuguer à la pauvreté ? ».

Pour Ban Ki-Moon, le Secrétaire général des Nations Unies, les pauvres des villes, généralement âgés de moins de 25 ans, sont pour la plupart exclus et impuissants et vivent dans les pays en développement. « Trop souvent, ils sont condamnés à vivre une vie où n’existent ni droits fondamentaux, ni espoir de recevoir une éducation ou d’obtenir un travail décent. L’eau potable, l’électricité, les services d’assainissement et les soins de santé faisant défaut, ils souffrent de privations qui, trop souvent constituent l’étincelle qui met le feu aux poudres et sont à l’origine de troubles sociaux », commente Ban Ki-Moon.

Mieux penser la ville

Le Secrétaire général du MINDUH explique donc qu’au Cameroun, plus de 12 millions de personnes, soit 57% de la population, seront des citadins en 2015. Et que c’est incontestablement dans les villes qu’il faudra chercher les solutions pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Car en effet, selon Jean-Paul Missi, « si la ville est le lieu où s’expriment avec la plus grande acuité les effets dévastateurs de la pauvreté, de la misère, de la maladie, de l’insécurité, de la violence, de la pollution, des inégalités et des bidonvilles, ce n’est qu’en son sein que se réaliseront les objectifs de développement que nous partageons ». Ou alors, ils ne se réaliseront pas et resteront lettres mortes.

C’est sans doute pourquoi, le Secrétaire Général du MINDUH, dans son allocution a lancé, un appel à toutes les composantes de la population, de la société civile et du secteur privé « afin qu’ils redoublent d’efforts et appuient l’action du gouvernement, ainsi que celle des pouvoirs locaux dans la lutte contre la pauvreté et que par une adhésion agissante, ils permettent au plus grand nombre de mieux penser pour mieux vivre dans les villes ».