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UIC 2010 : Restitution dans les 17 quartiers PDF Print E-mail
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Saturday, 13 August 2011
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S’inscrivant également dans le cadre des Universités Itinérantes Citoyennes (UIC) 2011,  17 réunions dites d‘évaluation des UIC 2010 ont étés organisées à Yaoundé à partir du 2 juillet dernier.

« Droits et procédures fonciers » et « Vivre ensemble dans un quartier sain ». Menu des UIC 2010, largement expliqué, pendant le mois d’août 2010, à près d’un millier d’habitants des 16 quartiers du PDQUD de Yaoundé. Organisés en 32 assemblées de quartiers de populaires, l’événement 2010 s’était donc focalisé sur des explications sur la procédure d’obtention du titre foncier, les démarches à suivre en cas de litiges fonciers ou encore les règles élémentaires pour une vie en harmonie au sien d’une communauté, tout ceci dans un langage facile agrémenté d’humour et de coquetterie, grâce aux sketchs didactiques des humoristes Edoudoua « non glacé », Kaiser et le groupe Yimga. « Les thèmes choisis l’année dernière étaient appropriés et faisaient échos aux réalités vécues dans les quartiers respectifs », commente un organisateur des UIC 2010.

Selon le document, Actes des UIC 2010, l’une des recommandations de ces rencontres de partage, pour amener les habitants à exercer une citoyenneté active, était de poursuivre et d’étendre les actions d’informations et de sensibilisation sur les droits, sous d’autres formes, afin de toucher le plus nombre possible de cibles, ceci tout au long de l’année. Cette consigne et bien d’autres formulées l’année dernière ont-elles été suivies ? Les thèmes traités ou activités avaient-ils répondus aux besoins des habitants ? Quels changements majeurs ont été observés dans la vie des bénéficiaires de ces moments d’apprentissage collectif ? Que faut-il faire pour améliorer ? Voila quelques unes des questions débattues lors des rencontres de restitution des UIC 2010 organisées à partir du 2 juillet dernier dans 17 quartiers de Yaoundé. Outre, dérouler le compte rendu de ce qui a été « dit et entendu » en 2010, les participants se sont attelés à proposer des thèmes prioritaires à débattre lors des UIC 2011 prévues à partir du 9 juillet 2011. En grosso modo, on retient que les thèmes des UIC 2011 portent, non plus sur deux thèmes principaux comme en 2010, mais sur des cas spécifiques, ceci en fonction de ce qui a été exprimé par les habitants. « Le souci ici est d’éviter d’imposer les thèmes à débattre aux habitants…puisque les problèmes prioritaires d’une zone X ne sont pas forcement les mêmes dans une autre Y », explique Bertrand Talla Takam, l’un des organisateurs.

 

Projets prioritaires en 2011

Les rencontres du 2 juillet interviennent juste après les réunions d’information et d’évaluation des Plans de Développement de Quartiers (PDQ) organisées dès le 25 juin dernier. Lors des échanges avec les habitants, différentes actions et projets prioritaires à mener dans les quartiers au cours l’année ont été déclinés. L’ensemble des projets à réaliser dans l’ensemble des quartiers portait principalement sur l’accès aux services sociaux de base (eau, électricité, assainissement, etc.), à la mutualisation du risque maladie et à l’accompagnement des habitants à l’obtention des titres fonciers et/ou aux logements.

Réactions

« Emana est l’un des quartiers délaissés du PDQUD »

Paul Lyonnel Dongue, coordonnateur CECID et habitant d’Emana.

« Bien que faisant partie du PDQUD depuis son lancement en 2009, il se trouve aujourd’hui qu’Emana est l’un des quartiers délaissés du Programme. De plus en plus, il y a comme une certaine opinion qui pense chez nous que rien n’a été réalisé chez nous en terme de projets. Et, cela démobilise beaucoup d’habitants. Pourtant, ce n’est pas l’engagement communautaire qui manque à Emana, les habitants sont très actifs et prêts à faire d’énormes sacrifices pour soutenir des initiatives communautaires, il faudra juste les initier et les accompagner. Avec le PDQUD 2011, nous espérons qu’au moins 2 microprojets seront effectivement réalisés dans notre quartier ».

« Rencontres capitales et d’ouverture d’esprit »

François Paul Kollol Gweth, chef traditionnel et chef de bloc dans le village Abobo, Oyomabang, Yaoundé.

« Une seule idée ne peut faire progresser le monde, il faut aller à l’encontre des autres idées, delà on pourra bénéficier des autres façons de penser. Ces UIC sont des rencontres capitales dans le sens où elles nous permettent d’ouvrir nos esprits afin de combattre la misère des quartiers urbains spontanés. Les jeunes en quête d’emploi devraient suivre cet exemple. Se mettre main dans la main, élaborer des projets communs et plus tard les soumettre à des gestionnaires pouvant les aider ». 

«  Actions de soutien pour notre projet d’éclairage public »

Jean de la CroixBessala, chef de bloc Okolo 3, Emana. 

« Je remercie les organisateurs pour tous les efforts consentis pour le développement urbain en général et celui du quartier Emana en particulier. Menacé par une insécurité grandissante, nous nous sommes rapprochés des populations pour voir comment lutter contre les agressions. L’idée est donc venue de mettre sur pied un projet d’éclairage public allant de la zone d’Okolo 3 jusqu’au lycée d’Emana. A ce jour, nous sommes à des collectes de fonds pour soutenir le projet, notre souhait serait qu’ASSOAL et d’autres forces vives nous permettent de matérialiser ce rêve, d’autant plus que malgré son adhésion au PDQUD, notre localité n’a pas encore eu à bénéficier de véritables réalisations ».

 

« Organiser d’autres rencontres sur l’accès au foncier »

Collince Tchapjouo, delegué du GIC AIDES, Emana.

« Avec les UIC, les populations d’Emana ont compris l’importance de travailler ensemble. Les thématiques débattues sont d’actualité et ne peuvent être discutées en si peu de temps. Des rencontres sont à multiplier sur des sujets intéressants comme la médiation foncière et l’accès pour tous aux services sociaux de base ». 

« Les Camerounais se réveillent peu à peu »

Mpane Alaka, médiateur foncier et habitant Etoug-Ebe.

« Les UIC réveillent la conscience des Camerounais car certains ne savent pas toujours comment revendiquer leurs droits. Toutefois, pour garder un contact permanent avec les populations à la base, ces rencontres devraient être régulières. Car sur des sujets comme l’accès au titre au foncier, il existe un vrai flou dans la tête des habitants. Ils attendent des explications approfondies dans les structures d’accompagnement comme les Mutuelles d’Habitat ».

« Elargir les thèmes à débattre »

Emile Essouma, président de l’Association de Développement Environnemental Economique Social et des Missions Intégrées (ADESMI), Mimboman.

« Ces UIC arrivent à point nommé, car il existe un cafouillage total au sein des communautés à la base. Grâce à l’expertise d’ASSOAL et de ses partenaires, les habitants savent maintenant, par exemple, comment procéder pour l’obtention d’un titre foncier. Les arnaques et autres magouilles sont ainsi évitées. Pour les éditions prochaines, nous souhaitons que les UIC intègrent des sujets comme la lutte contre le cholera. Espérons également que ces initiatives perdurent  et que dorénavant les décisions communautaires se prennent de concert avec les populations à la base. Et, non de sorte de diktats imposés ne coïncidant avec aucune réalité sur le terrain ».

 
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