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UIC 2011 : les questions d’habitat et de foncier au centre des débats PDF Print E-mail
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Saturday, 13 August 2011

Organisées à partir du 9 juillet dernier, diverses rencontres ont entretenu les habitants de 17 quartiers de Yaoundé sur des thématiques relatives à l’accès aux services sociaux de base, à la mutualisation du risque maladie et à l’accompagnement des habitants à l’obtention des titres fonciers et/ou aux logements.

École bilingue Toche au quartier Nkolbikok II. Il est environ 15 heures, le 9 juillet dernier. Sous la houlette du chef du quartier, Sa Majesté Bilong Tsala, une soixante de personnes sont présentes. Ils veulent en savoir plus sur les rumeurs de casses et déguerpissements qui planent depuis quelques mois sur leur quartier. Invités également pour la circonstance, André Essaga, urbaniste à la  Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY) et Hélène Misse, deux consultants engagés par l’Ong ASSOAL, pour mener des enquêtes sur la restructuration de cette zone spontanée où des croix de Saint André ont été apposées en fin d’année 2010. Les deux enquêteurs, avec l’aide des animateurs d’ASSOAL vont tenter à leur manière d’éclairer les lanternes de ces habitants, visiblement préoccupés par le sort qui est réservé à leur quartier. Nous sommes à la réunion des UIC 2011 de cette localité. Et le thème ici porte justement sur la restitution de l’enquête de restructuration de ce quartier. Outre la présentation des résultats de l’étude avec les choix de restructuration possibles, l’exercice voudrait également recueillir les avis des habitants afin de les restituer, plus tard, auprès Gilbert Tsimi Evouna, délégué du gouvernement auprès de la CUY.

Aménagement concerté

Au cours des échanges, on apprend de André Essaga que le quartier Nkolbikok est présenté dans le Plan Directeur d’Urbanisme comme une zone à recomposer, c’est-à-dire à subir une opération de rénovation ou de restructuration. Suite aux interrogations des habitants sur leur participation  effective et l’implication de la CUY, l’urbaniste précise que sa présence dans le déroulement de l’enquête avait pour but de ne pas trop éloigner les propositions techniques de la vision de la CUY. Dans l’esprit de la CUY, ces espaces étaient à déguerpir, nul n’ait été les interventions des Ong comme ASSOAL qui veulent réaliser à Nkolbikok un projet pilote de restructuration concertée afin de trouver des alternatives concrètes aux casses et  déguerpissements.

Autre place, autre lieu. Le même jour, à Etoa meki, Dominique Essono, animateur d’ASSOAL, partage avec les habitants de cette zone, les expériences de la Coopérative d’habitat social de Yaoundé (COPHYLOS) portant sur la construction des logements sociaux à Nkolkoumou et de Nkolo sur la sécurisation foncière. L’initiative « louable » de Nkolkoumou semble avoir été la principale source de démotivation de la plupart des membres de la Mutuelle du quartier Etoa-Meki (SAPOLO). Espérant être parmi les premiers bénéficiaires des logements sociaux, les membres de SAPOLO s’impliquent de moins en moins sur les problématiques foncières du quartier. A l’école privée Alpha d’Oyomabang, Hervé Bruno Nkanjo, autre animateur d’ASSOAL  à travers une méthode participative entretient les habitants de cette localité semi urbaine, semi rurale sur les bienfaits de la mutualisation du risque maladie. Désormais ils savent à qui s’adresser s’ils veulent bénéficier des soins de santé de qualité à coûts décents.

Mobilisation des ressources communautaires

Du côté d’Emana, c’est finalement le 14 juillet 2011 qu’a eu lieu la réunion d’UIC. Tenue au collège Omgba Ndongo, en présence du chef de 3ème degré Henri Omgba et du chef Jean de la Croix Bessala, la rencontre se focalise sur le projet d’éclairage public allant de la zone d’Okolo 3 jusqu’au lycée d’Emana. Initiative conçue par le chef Jean de la Croix Bessala pour lutter contre l’insécurité grandissante dans le quartier. « 4 caisses de collecte de fonds, à raison de 4 000 Fcfa par ménage, sont d’ores et déjà sur le terrain pour recueillir les contributions des habitants », explique-t-il.  Durant les échanges, les animateurs, grâce à la fiche «  comment mobiliser les ressources adéquates pour accéder aux services sociaux de base et assurer la gestion des ouvrages », édifient l’assistance sur l’importance de la rencontre avec les forces vives du milieu par les leaders communautaires, la sensibilisation de tous les habitants du quartier à travers des réunions d’informations et autres moyens de communication et de mobilisation des ressources.

Organisées à partir du 9 juillet, ces réunions d’UIC ont également eu lieuà Mokolo, Ekoumdoum, Nkolo, Mimboman III, Nkolbisson, Nkoabang, Messa-Carrière, à la Cité Verte Nord etdans d’autres quartiers du Programme de Développement des Quartiers Urbains Défavorisés (PDQUD) de l’Ong. Les animateurs venus d’ASSOAL, accompagnés par un groupe d’animateurs des OSC des quartiers respectifs,  du chef de quartier, chef de bloc ou élite du quartier ont entretenu les habitants de 17 quartiers de Yaoundé sur des thèmes liés à la vie associative, la gestion des conflits fonciers, l’accès aux services sociaux de base et la mutualisation du risque maladie. 

 
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