A l’issue de cette rencontre, l’on retient que toutes les propositions issues des échanges entre habitants et l’Ong ASSOAL ont été validées et intégrées dans la copie finale du plan de restructuration de ce quartier spontané.
La mise en œuvre d’une opération de restructuration urbaine nécessite la participation des populations bénéficiaires à travers leurs représentants. Et les modalités de réalisation d’un tel projet exigent qu’on procède dans ce type d’opérations à la régulation foncière, au recasement des populations déplacées et à l’indemnisation pécuniaire et/ou en nature des propriétaires fonciers. Quelques leçons réitérés dernièrement, à la salle des Actes de l’hôtel de ville de Yaoundé, lors de l’atelier de restitution du Programme participatif d’amélioration des bidonvilles (PPAB), cas de la zone Nkolbikok, de la Commune d’arrondissement de Yaoundé VI.
Stratégie de mobilisation de ressources
Plus concrètement, lors des travaux, il a surtout été question de valider la stratégie d’amélioration des fiches projets retenues pour des actions dans ce quartier et proposer une stratégie de mobilisation des ressources. Après la phase de restitution par ERA Cameroun, partenaire d’exécution dudit projet, les groupes de travail ont relu lesdits documents afin de vérifier si les propositions des axes stratégiques des uns et autres avaient été prises en compte. Séance tenante, des amendements ont été apportés. Comme recommandation principale, l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus est tenu de prendre en compte la nouvelle stratégie mise en place et entamer des négociations pour le financement de la mise en œuvre des activités de restructuration. Coût du montant à réunir : 18 milliards de Fcfa.
Présent à cet atelier, Bertrand Talla Takam de l’Ong ASSOAL a pris le soin de vérifier si les propositions issues des échanges avec les habitants de ce quartier spontané sont intégrées au plan de restructuration globale de l’ensemble. A titre de rappel, ASSOAL a mené en 2011 une enquête globale pour comprendre la situation foncière de cette zone, ceci juste après que des croix de saint André aient été apposées sur la moitié des domiciles du quartier. Restituée deux fois auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY), les habitants et autres partenaires, l’étude a proposé aux acteurs institutionnels la solution de restructuration concertée tenant compte des avis des populations.
Propriétaires fonciers légaux ou/et de « bonne foi »
Entre autres propositions majeures soumises par l’Ong, la restructuration concertée, le maintien des habitants sur leur espace d’habitation et la reconnaissance des habitants comme propriétaires fonciers légaux ou/et de « bonne foi ». La mise en place d’un plan d’accompagnement et de renforcement des capacités des habitants et autres acteurs intervenants dans la localité (création d’une Coopérative d’habitat et d’un Groupement d’initiative foncière urbain), ainsi que la création d’un comité de pilotage multi-acteurs pour le suivi du programme de restructuration concertée de l’ensemble du quartier intégrant les habitants et leurs représentants étaient également inscrit dans le document.
Le PPAB est un projet financé par ONU HABITAT, la Délégation de l’Union européenne (DUE), placé sous la tutelle du MINHDU et mis en œuvre par le Programme de gouvernance urbaine sur les villes de Yaoundé, Bamenda et Kribi. Pour le cas du quartier Nkolbikok, c’est ERA Cameroun qui est le partenaire d’exécution dudit projet.
|