Conseiller technique du ministre de l’Habitat et du Développement Urbain (MINHDU), le français a fait ses adieux à la société civile camerounaise le 31 mai dernier.
Arrivé au Cameroun en 2007, l’une des premières missions de Max Rodriguez, conseiller technique du ministre de l’Habitat et du Développement Urbain (MINHDU), a été d’assister à la Triennale des Habitants de Foumban, la même année. « Durant ce forum d’échanges d’expériences avec la société civile, j’ai pu faire des rencontres exceptionnelles et me suis familiarisé aux questions d’ordre sociales défendus par le Réseau National des Habitants du Cameroun (RNHC) telles que l’habitat et le logement social », nous confie-t-il plutôt. Depuis cette période jusqu’en fin mai dernier, l’assistant technique français a continué d’œuvrer aux côtés du RNHC et d’ASSOAL. Aujourd’hui, arrivé en fin séjour, il est très heureux de son parcours, tout en espérant que la coopération va continuer.
L’autre moment inoubliable de son séjour est sa belle prestation à la 3ème Assemblée des Habitants des quartiers urbains défavorisés à Maroua en novembre 2010. Durant ce forum, Max Rodriguez a notamment contribué en tant que personne ressource à l’atelier n°1 dont le thème portait sur la mise en place des Coopératives d’Habitat (CH) dans le cadre de la stratégie nationale de financement et de promotion du logement social. Comme recommandation, il a notamment conseillé les promoteurs de CH déjà existantes de se mettre en réseau afin d’accroître leur visibilité et de parler d’une seule voix pour que l’État puisse enfin reconnaître l’apport de ces structures dans la production de logements pour les ménages à revenus modestes et qu’il prenne les mesures adéquates en conséquence.
Accompagnement et soutien
Sa position stratégique de conseiller au MINHDU et sa proximité du SCAC de l’ambassade de France de Yaoundé a permis l’aboutissement de plusieurs réalisations dans le domaine de l’habitat social comme la mise en place des CH et l’amélioration du cadre juridique de ce secteur clé. Ses interminables conseils ont donné également une issue favorable à l’expérience pilote de Nkolkoumou dans la banlieue de Yaoundé, aux études de faisabilité des projets de logements sociaux dans la région de l’Est et à Koutaba. Sans oublier l’accompagnement prodigué pour l’implémentation du Budget Participatif (BP) dans les mairies du Cameroun. Tout cela, la société civile camerounaise le doit à Max Rodriguez.
Simplicité et humilité
Pour Jules Dumas Nguebou de l’Ong ASSOAL, qui a eu à travailler avec lui durant son séjour « son travail a vraiment été très utile car il nous a permis d’atteindre d’énormes progrès ». Ayant rencontré Max Rodriguez il y a de cela 4 ans, le coordinateur national de Caritas Cameroun, l'Abbé Emmanuel Thaddée Abena confie avoir été conquis par sa simplicité et son humilité, « il se laisse facilement abordé et au delà de ses loyaux caractères, je me suis rendu compte que c’est un être profond et compétent avec qui l’on peut aisément aborder des thématiques sociales. Le conseiller technique du MINHDU était donc la personne idoine pour servir d’interface entre l’État et la société civile afin que cette dernière devienne un véritable partenaire des autorités dans la promotion du bien être des populations ». Et pour le remercier et lui dire adieu, une soirée a été organisée, le 31 mai dernier, dans un restaurant de la capitale. Même Jean Claude Mbwentchou, le ministre de l'Habitat et du Développement Urbain ne s’est pas fait prier pour venir célébrer avec la société civile le départ de son proche collaborateur. En sons et balafons. Typiquement de chez nous.