Deux émissaires de la DUE à Nkolbikok
Written by Administrator   
Wednesday, 22 August 2012
ImageMaxime Montagner et Romain Pison de la Délégation de l’Union Européenne (DUE) en ont profité pour visiter les ouvrages réalisés dans le cadre du PDQUD et échangé avec les habitants autour de la thématique de restructuration concertée de ce quartier de la capitale.

ImageMaxime Montagner et Romain Pison de la Délégation de l’Union Européenne (DUE) étaient à Nkolbikok le 11 juillet dernier. Venus pour visiter quelques ouvrages réalisés dans ce quartier de Yaoundé dans le cadre du PDQUD de l’Ong ASSOAL et d’autres programmes, les deux représentants de la DUE en ont profité pour échanger avec les habitants et les acteurs de la société civile sur le Projet de restructuration concertée du quartier. Ce jour, vers 15 heures, au pas de course, les deux émissaires de la DUE accompagnés du chef de quartier suivis des habitants et des acteurs de la société civile visitent quelques ouvrages réalisés par l’Ong ASSOAL dans cette localité. Il s’agit notamment de deux bornes fontaines et des lampadaires. La source financée par le programme FOURMI II  de l’Union Européenne et les voies piétonnes ne sont pas en reste. Quelques échanges avec les membres des comités de gestion des ouvrages permettent de comprendre que ces derniers fonctionnent normalement grâce à leur dynamisme.

 

Dure réalité

Motivés par le souci de comprendre la réalité quotidienne des habitants de ce quartier classé dans les zones « à démolir » par la Communauté Urbaine de Yaoundé, la délégation de la DUE et leurs accompagnateurs descendent dans les bas fonds du quartier. La précarité dans laquelle vivent les habitants de Nkolbikok et ses environs émeut certains. Plusieurs problèmes majeurs se dégagent notamment l’assainissement en eau et l’insalubrité. « Durant l’année, une bonne partie du quartier est plongée sous les eaux. Plusieurs maisons s’écroulent ou sont inhabitables. Cette difficulté est la conséquente directe d’une buse qui a été installé au versant de la rivière Edzoamballa. Pourtant, ces inondations n’existaient pas il y a quelques années »,  explique un habitant, indigné.

Autres problèmes, c’est la mobilité qui devient de plus en plus difficile dans le quartier. Les habitants déclarent  aussi avoir de sérieux problèmes pour le ravitaillement en eau potable, car selon eux, car l’entreprise en charge de l’approvisionnement en eau, La Camerounaise des Eaux refuse d’investir dans ce type de quartier classé potentiellement « à déguerpir ».

 

Pistes pour le futur

La fin de la visite se clôture par un échange à l’école privée Toche. Pour une visite plutôt informelle, sorte de prise de contact avec les habitants, question d’explorer leur degré d’implication dans les projets communautaires, Maxime Montagner avoue avoir été surpris de la forte délégation des habitants du quartier, preuve sans doute « de leur dynamisme et leur attachement aux questions de développement communautaire », a-t-il déclaré.  Romain Pison, pour sa part, a exprimé au nom de la DUE un sentiment de joie au sujet de la participation massive des habitants du quartier. Séance tenante, les habitants sont informés que la DUE essaye de se rapprocher des populations à la base car avant l’accent de ses programmes était beaucoup plus mis sur le développement des infrastructures routières. « Avec l’extension du Programme Participatif de Développement des Bidonvilles de 2014 à 2020, il est question de voir comment les quartiers comme Nkolbikok ou Melen, où des études ont été faites, pourraient s’insérer dans ce vaste programme d’amélioration des bidonvilles », explique Romain Pison. L’heure est donc à la réflexion pour voir dans quelle mesure la DUE pourrait financer des projets sur des questions urbaines.

La DUE tient à préciser qu’elle ne fait aucune promesse ferme aux habitants et qu’elle continue d’examiner la pertinence d’une action de restructuration  concertée dans ce quartier. Néanmoins, selon Maxime Montagner, il ya déjà un certain nombre d’arguments capables d’influencer les bailleurs de fonds de la DUE. Les deux représentants de la DUE reviendront sans doute rencontrer les habitants si jamais la décision d’investir dans cette localité est prise.

Pour clore le débat, le chef du quartier, tout en remerciant les deux émissaires, a déclaré que son quartier, par sa voix, adhère à la dynamique des grandes réalisations. Nkolbibok a hâte de voir la matérialisation de ces projets sur le terrain. 2014 n’est plus loin…